Les canalisations anciennes bientôt diagnostiquées ? - 16/02/2018

Une enquête de l’ANSES pose la question de la dangerosité des canalisations en plomb. Elle conclut sur l’opportunité d’intégrer l’expertise des réseaux privatifs de distribution d’eau courante au CREP.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a analysé les conséquences des traitements à base d’orthoposhpates sur la qualité et la potabilité de l’eau courante.

Cette étude a permis de démontrer les effets bénéfiques de ces traitements qui agissent sur la concentration en plomb. Les orthophosphates permettent de dissoudre ce métal et donc de diminuer la dangerosité du plomb. Mais, au-delà des données scientifiques, l’ANSES a pu constater l’étendue de la menace en France.

La présence de canalisations anciennes en plomb n’est pas inconnue. Sauf qu’avec le temps, l’usure de ces canalisations entraine une augmentation des risques de retrouver du plomb dans l’eau courante.

La menace de contracter le saturnisme se traduit donc par la nécessité de prévenir un problème sanitaire de grande ampleur. Si les gestionnaires des réseaux de distribution ont l’obligation de veiller à la qualité de l’eau qu’ils fournissent, il n’en est pas de même pour les parties privées.

Ainsi, les gestionnaires de copropriétés qui ont des obligations en matière de qualité de l’eau, peuvent voir leur responsabilité mise en cause si une intoxication au plomb survient dans les bâtiments dont ils ont la charge.

Pour les habitations individuelles, aucun contrôle n’existe actuellement. C’est pourquoi, l’ANSES propose d’intégrer au Constat de risque d’exposition au plomb (CREP), un diagnostic des canalisations anciennes. Cette mesure permettrait de mieux évaluer les risques et ainsi de s’en prémunir.